Est-ce que le gaz va être interdit ?

Autant être clair, ces dernières années, la tendance est au "gaz bashing". Des propos réducteurs voire extrémistes (y compris du gouvernement comme "Il faut éradiquer le gaz dans les maisons et les immeubles"), la mobilisation des aides publiques pour remplacer les vieilles chaudières par des pompes à chaleur dans les logements existants et l’arrivée de la réglementation environnementale RE 2020 pour les nouvelles constructions neuves plus exigeante sur la pollution des gaz à effet de serre (dioxyde de carbone, gaz fluorés... ), pourraient laisser croire à la fin des chaudières au gaz en France. Mais l'équation n'est pas si simple !

Est-ce que le gaz va être interdit en France ?

En fait, il n’en est rien et l'interdiction des chaudières au gaz n'aura pas lieu. La filière dispose de tous les éléments pour réussir son recalibrage carbone et le gaz en tant qu'énergie fossile va laisser progressivement la place à des biogaz plus écologiques. De plus, des raisons techniques, économiques et de mixité énergétique nécessitent son maintien.

Au niveau des réseaux

L’enjeu, renforcé par la tension sur les approvisionnements entraînée par la crise ukrainienne, est d’assurer la sécurité énergétique de la France en fournissant une énergie sûre, propre, abordable et en quantité suffisante. Les infrastructures gaz existantes sont indispensables pour assurer les besoins de flexibilité et de stockage des énergies nécessaires pour passer l’hiver et les pointes de consommation lors des pics de froid.

Pour les ménages français

Le coût d’installation d’une chaudière gaz performante est plus abordable que les pompes à chaleur en termes d’achat et de maintenance.

Pour de nombreux bâtiments en résidentiel et tertiaire

Le remplacement d'une chaudière gaz par une pompe à chaleur est complexe, coûteux voire impossible en termes de respect architectural, de surface disponible ou encore de nuisances sonores.

Installer des pompes à chaleur dans tous les bâtiments entraînerait inévitablement des difficultés sur le système électrique qui sera de plus en plus sollicité dans les années à venir (confort d’été, véhicules électriques...), ceci tant sur le plan de la production que sur le plan de son acheminement par le réseau RTE.

Le verdissement du gaz est en cours

Les nouvelles technologies - méthanisation, pyro-gazéification, gazéification hydrothermale, hydrogène - se développent, avec un premier objectif d’atteindre 20% de la consommation française de gaz en 2030 avec un prix du gaz compétitif. A ce titre, sachez que les derniers modèles de la gamme Vitodens de Viessmann sont "H2 ready", c'est-à-dire d'ores et déjà compatibles pour un fonctionnement avec 20% d'hydrogène.

Les nouvelles solutions écologiques en remplacement des vieilles chaudières au gaz

Pour diminuer l’empreinte carbone et respecter les objectifs de diminution des gaz à effet de serre, plusieurs équipements alternatifs sont disponibles.

L'installation d'une chaudière à condensation n'est pas interdite

La chaudière à très haute performance énergétique (THPE) compatible biogaz est une solution performante qui permet de réduire immédiatement les consommations et les émissions de GES de -30% en remplacement d'une ancienne chaudière gaz. Pour rappel, cette nouvelle génération de chaudières à condensation récupère la chaleur présente dans la vapeur des gaz de combustion pour réchauffer l’eau du circuit de chauffage et d'eau chaude sanitaire, ce qui permet de diminuer les consommations énergétiques de 20 à 30%. Dans les prochaines années, l’injection croissance de gaz verts (méthane, hydrogène) dans les réseaux va entrainer des différences de qualité de combustible pouvant avoir des conséquences sur les performances et la fiabilité de l'installation dans le temps.

Pour y remédier et garantir un rendement optimal, les nouvelles générations de chaudières sont auto-adaptables. Viessmann a ainsi intégré dans ses chaudières une nouvelle gestion du mélange air/gaz : la régulation de combustion Lambda Pro Control Plus. En fonction de la nature et de la richesse du gaz, elle permet de s'adapter automatiquement et sans réglage à la qualité du mélange afin de garantir le meilleur rendement en kWh pci (le pouvoir calorifique du combustible). Les gammes de chaudières murales Vitodens 100 et 200 de Viessmann combinent ainsi les avantages du chauffage au gaz et de la dernière technologie de condensation. Elles sont disponibles avec une plage de puissance de 1,9 à 32 kW et leurs brûleurs MatriX sont déjà "Biogaz ready", c'est-à-dire compatibles avec un mélange gaz naturel méthane ou hydrogène. Les chaudières gaz à condensation au sol Vitocrossal 100, 200 et 300 bénéficient des mêmes atouts pour des puissances allant de 80 à 1100 kW. En remplacement d'une chaudière gaz existante, elles bénéficient d'aides financières - CEE, Eco-PTZ et taux de TVA réduit à 5,5% - si vous faites appel à un artisan ou une entreprise RGE.

La pompe à chaleur hybride est une solution d’avenir pour le chauffage des maisons et des logements

Cette pompe à chaleur, associée à une chaudière gaz, intervient en appoint, pour assurer le chauffage et la production d’eau chaude sanitaire. La régulation est le cœur de son efficacité. Elle pilote le fonctionnement des deux générateurs (pompe à chaleur et chaudière) d’une manière alternée et/ou simultanée selon la température extérieure et la programmation choisie (minimiser la consommation d’énergie primaire, le coût de l’énergie ou les émissions de CO₂). En gros, elle va privilégier la chaudière seule en dessous de 0°C et les jours les plus froids, la PAC et la chaudière jusqu’à 10/15°C et la PAC seule au-dessus.

Les gammes de pompes à chaleur hybrides de Viessmann - Vitocal 250-AH et Vitocal 250-SH - bénéficient d'un gestionnaire d'énergie Hybrid Pro Control qui calcule le mode de fonctionnement le plus économe et prend également en compte l'énergie générée sur site grâce à des panneaux photovoltaïques. Une PAC hybride est particulièrement efficace pour le logement neuf ou pour rénover une maison par étapes, en s’adaptant aux besoins, quel que soit l’ordre des travaux et en évitant de surdimensionner la pompe à chaleur. Compte tenu de ses spécificités techniques, elle est éligible à l’ensemble des aides financières à la rénovation (MaPrimeRénov', CEE...) au même titre que la pompe à chaleur air/eau. Son contrat de maintenance annuel prend en compte les deux obligations d’entretien (tous les ans pour la chaudière, tous les 2 ans pour la PAC).

Pompe à chaleur hybride Vitocal 250-AH avec ballon d'eau chaude sanitaire Vitocell

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La RE 2020 ne signifie pas que le gaz va disparaître dans les logements neufs et les copropriétés

Depuis la date du 1er janvier 2022, la réglementation environnementale RE 2020 est entrée en vigueur. Elle impose dans les nouvelles constructions (maisons individuelles et logements collectifs), des critères ambitieux en matière de réduction des consommations d’énergie primaire, d’émissions de gaz à effet de serre (GES) et de confort d’été. Parmi les indicateurs à respecter, le plus contraignant est l’Ic énergie, qui correspondant à l’impact sur le changement climatique, à horizon 50 ans, des émissions de gaz à effet de serre relatives aux consommations d’énergie du bâtiment pendant son exploitation. La RE 2020 ne demande donc pas l'interdiction du gaz ou du fioul, elle exige juste que les solutions installées soient beaucoup plus vertueuses en terme d'émissions carbone... ce qui est possible grâce aux nouvelles solutions alternatives !

Le seuil des systèmes de chauffage est fixé par la loi à 4 kg CO₂eq /m²/an. Ce n'est pas pour autant la fin du gaz ! Vous pouvez installer une pompe à chaleur hybride. A noter que si votre permis d’aménager a été octroyé avant le 1er janvier 2022 et qu’il prévoyait une desserte au gaz, le seuil réglementaire est un peu plus haut (7 kg CO₂eq /m²/an). Dans ce cas, vous pouvez installer une chaudière condensation gaz associé à un chauffe-eau thermodynamique.

A l'heure actuelle, le seuil des exigences carbones des systèmes de chauffage demandé par la réglementation environnementale pour les nouvelles constructions est fixé à 14 kg CO₂eq /m²/an. Il est donc permis d'installer une pompe à chaleur hybride ou une chaudière individuelle ou collective gaz en l'associant à un renforcement de l'isolation du bâti, à un chauffe-eau thermodynamique ou à du solaire thermique. A partir de 2025, le seuil passera à 6,5 kg CO₂eq /m²/an et seules les hybridations de solutions gaz et thermodynamiques seront autorisées, c’est-à-dire les PAC hybrides et les PAC en relève de chaudière.

Le développement des technologies gaz vert pour éviter la fin des chaudières

Le verdissement du gaz se fera grâce à plusieurs technologies innovantes qui valorisent les déchets alimentaires ou industriels.

Un procédé de conversion biochimique par fermentation des déchets bien connue. La filière est en plein essor. Plus de 500 sites de biométhanisation sont en fonctionnement (9 TWh) et les gisements potentiels sont suffisants (420 TWh en 2050) pour décarboner le bâtiment dont la consommation estimée sera alors de 100 TWh.

Un procédé de production de gaz injectable dans les réseaux existants grâce à une conversion thermochimique à haute température (entre 800 et 1.500°C) de résidus solides peu ou mal valorisés (bois usé, plastiques non recyclés, combustibles solides de récupération…).

Un procédé de production de gaz renouvelable très complet et performant à partir des résidus et déchets d'effluents organiques liquides ou humides. La filière, pilotée par GRTgaz, prépare l'arrivée de la technologie en France et vise 2 TWh dans le réseau de gaz avec environ 40 projets de gazéification hydrothermale en fonctionnement d’ici 2030 et, en ligne de mire, 6 TWh avec environ 140 unités en 2033.

Il est obtenu par électrolyse. Un courant électrique produit par des sources renouvelables (solaire, éolien...) sépare les composants de l'eau (l'hydrogène et l'oxygène) sans rejet de CO₂. Cet hydrogène est ensuite injecté dans des réseaux spécifiques 100% H2 pour alimenter des chaudières brûlant cet hydrogène pur sans aucune émission carbone, soit dans le réseau de gaz existant pour alimenter des chaudières compatibles biogaz.

Ces technologies innovantes de production de gaz écologiques répondent aux exigences environnementales de la RE 2020 pour les logements neufs. Elles sont soutenues par les acteurs de la filière bâtiment et leur prise en compte réglementaire fait l’objet de discussions avec les pouvoirs publics. Une première étape vient d’être franchie avec l’inscription du contenu carbone du biométhane, fixé à 44,4 gCO₂/kWh, dans la base carbone de l’ADEME.

L’énergie gaz va donc rester une solution efficiente et compétitive en prix pour participer à la transition écologique à grande échelle de la France. Elle assure actuellement 42% des systèmes de chauffage des Français, soit 1 maison sur 3 et 1 logement sur 2, et aura toute sa place demain dans les logements neufs, les copropriétés, les immeubles tertiaires, l'industrie et la rénovation du parc existant grâce aux nouvelles solutions à haute performances énergétique garantes de l'environnement : chaudières biogaz ou "H2 ready" et pompes à chaleur hybride.

Le gaz ouvre un nouveau chapitre de son histoire