Économiser de l'énergie

Optimiser l'autoconsommation photovoltaïque

Le cadre législatif actuel est favorable à l'autoconsommation électrique grâce aux panneaux photovoltaïques. Comment l'optimiser ? Quelle puissance choisir ?

Autoconsommation électrique : c’est le moment de se lancer !

Dans un contexte d’augmentation des consommations électriques domestiques, lié notamment au développement de nouveaux équipements et usages, l’avenir pourrait passer par l’autoconsommation électrique. Des solutions existent en effet pour produire sa propre électricité. Viessmann est aujourd’hui le seul fabricant à commercialiser en France une chaudière à micro-cogénération, capable de fournir à la fois de la chaleur et de l’électricité. Cette solution innovante en est encore à ses débuts. Une autre option, plus largement éprouvée, est de mettre en place une installation solaire photovoltaïque. Viessmann commercialise un système complet pour équiper sa maison, depuis les panneaux en surimposition de toiture jusqu’au groupe de protection. Les modules solaires, de fabrication Viessmann, produisent du courant continu qui est converti en courant alternatif par l’onduleur. L’électricité produite peut être consommée directement pour les besoins domestiques ou injectée sur le réseau.

Plusieurs stratégies de dimensionnement de panneaux solaires photovoltaïques

Une installation photovoltaïque permet de réaliser des économies d’énergie tout en réduisant sa dépendance vis-à-vis des fournisseurs d’énergie. Tout dépend ensuite du dimensionnement de l’installation. On peut la dimensionner pour couvrir le talon de consommation de la maison, ce qui correspond à la consommation électrique minimale du logement (appareils en veille, VMC…).

Selon le site fournisseurs-electricite.com, la consommation annuelle moyenne d’une maison de 100 m² (hors chauffage) s’élève s’élève à environ 1.900 kWh, soit un peu plus de 200 W/h. Il faut dans ce cas mettre en place 600 Wc, soit deux panneaux solaires en toiture. Toute l’électricité produite est alors autoconsommée.

On peut aussi dimensionner l’installation pour plafonner la puissance à 3 kWc. Une partie de la production est alors autoconsommée et l’autre injectée sur le réseau, au tarif de 10 c€/kWh garanti pendant 20 ans.

Le temps de retour sur investissement, pour une installation de 600 Wc comme de 3 kWc, reste relativement long : 12 à 15 ans.

Comment optimiser l’autoconsommation électrique ?  

Plusieurs solutions permettent aujourd’hui d’augmenter le taux d’autoconsommation électrique, de manière à encore réduire la facture énergétique et gagner en confort. Celles-ci combinent la production et la consommation électriques et thermiques. La production d’électricité excédentaire, plutôt que d’être injectée sur le réseau, est ainsi utilisée pour alimenter gratuitement des systèmes de chauffage et/ou de production d’eau chaude sanitaire. Ces équipements doivent juste être "Smart Grid Ready". La majorité des pompes à chaleur et ballon thermodynamiques Vitocal de Viessmann le sont d’ores et déjà.

Trois options sont donc possibles en cas de surplus de production

  • Le ballon thermodynamique : la température de consigne du ballon est relevée jusqu’à 62°C. L’énergie solaire est alors stockée sous forme thermique.
  • La pompe à chaleur : elle se déclenche et utilise l’électricité pour produire gratuitement de l’eau chaude sanitaire, rafraîchir en été ou chauffer en hiver.
  • Le ballon d’eau bivalent : la résistance électrique placée dans le ballon sanitaire, en complément du traditionnel échangeur à chaleur, est mise à profit pour participer gratuitement aux besoins sanitaires. La puissance de cette résistance est modulable de 50 W à 2,7 kW en fonction des besoins.

Viessmann a ajouté à son catalogue en 2022 une batterie de stockage qui permettra encore d’augmenter le taux d’autoconsommation. Il sera ainsi possible de stocker chimiquement l’électricité produite pour l’utiliser à d’autres moments de la journée, par exemple la nuit.

Un cadre favorable pour l'autoconsommation électrique  

Le contexte autour du solaire photovoltaïque s’est modifié au fil de ans. Il y a quelques années, toute l’électricité produite était vendue sur le réseau à un tarif très avantageux, garanti par l’Etat pendant 20 ans. La question de consommer tout ou partie de l’électricité produite ne se posait pas. Ces tarifs n’ont désormais plus court. Il est toujours possible de revendre le surplus d’électricité produite, mais à un tarif moindre qui sera généralement proche du prix d’achat du kwh et fonction du contrat souscrit. Le contexte réglementaire est aussi différent aujourd’hui, avec un cadre favorable à l’autoconsommation mis en place par le gouvernement en 2017. Attention toutefois, pour bénéficier des aides financières publiques de l’autoconsommation photovoltaïque, il faut faire appel à une entreprise qualifiée RGE.

Quelle puissance sélectionner pour son installation ?

La puissance d’une installation domestique est plafonnée à 9 kWc. Dans les faits, la plupart des installations ne dépasse pas 3 kWc, soit une dizaine de panneaux pour une superficie en toiture d’environ 17 m². Trois raisons à cela, toutes financières. Jusqu’à 3 kWc :

  • La TVA sur le matériel et la pose s’élève à 10%, contre 20% au-delà
  • Les revenus issus de la vente de l’électricité sur le réseau ne sont pas imposables
  • La prime à l’autoconsommation mise en place en 2017 s’élève à 390 €/kWc. Dégressive, cette prime unique et répartie sur les 5 premières années de fonctionnement de l’installation, passe à 290 €/kWc pour une installation comprise entre 3 et 9 kwC