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Les idées reçues sur les panneaux photovoltaïques

L’énergie photovoltaïque sera au cœur de la transition énergétique. Il n’en reste pas moins que des idées reçues demeurent. Viessmann démêle pour vous le vrai du faux.

Energie photovoltaïque : quelques vérités bonnes à dire

Les conditions scientifiques, technologiques et économiques sont réunies : l’énergie solaire photovoltaïque sera au cœur de la transition énergétique. Il n’en reste pas moins que des idées reçues et des doutes demeurent sur l’efficacité, les gains économiques et l’intérêt environnemental des panneaux solaires photovoltaïques. Voici des précisions et des informations pour vous faire votre propre opinion.

Ce n’est plus vrai. Le coût des installations solaires est de plus en plus compétitif, et cela pour plusieurs raisons :

  • Grâce à l’amélioration des cellules photovoltaïques et au pilotage des installations, les rendements sont en progression constante : de 15% dans les années 70 à une moyenne de 22% aujourd’hui.
  • Le marché se massifie, permettant des économies d’échelles sur les prix des panneaux qui ont été divisés par 3 en 10 ans et des équipements périphériques (onduleurs, régulation, batteries).
  • Le photovoltaïque demande très peu d’entretien (aucune pièce en mouvement, pas de carburant).  
  • La flambée des prix de l’électricité, qui risque de perdurer dans le temps, fait que le photovoltaïque est maintenant compétitif par rapport aux autres sources d’énergie électrique, avec un retour sur investissement plus ou moins court selon la consommation totale de l’habitation en question.
  • Enfin, en rénovation, il existe aujourd’hui des aides publiques (nationales ou régionales) intéressantes : prime à l’autoconsommation, rachat du surplus électrique non consommé, TVA à 10%...

Cette affirmation est désormais fausse, du fait des progrès technologiques.  

La plupart des fabricants, dont Viessmann, garantissent dorénavant une production optimale sur 25 ans minimum. Ensuite, l’installation continuera encore à fonctionner à 80% de sa puissance initiale pendant de nombreuses années (30-40 ans). A noter : pour assurer une longue vie à vos panneaux photovoltaïques, il est essentiel de surveiller l’onduleur photovoltaïque et d’en faire assurer la maintenance par un professionnel certifié QualiPV. Dans l’état actuel de la technologie, la durée de vie moyenne annoncée par les fabricants d’onduleurs tourne autour de 10 ans.

C’est inexact : leur certification internationale obligatoire IEC 161215 garantit leur qualité en matière de stabilité mécanique et de respect des paramètres électriques. Elle impose des tests de résistance, dont celle à la grêle et à la neige. Les panneaux sont plus solides qu’une fenêtre de toit ou qu’une tuile.  

Pour produire de l’électricité, le photovoltaïque ne convertit pas la chaleur du soleil mais sa puissance lumineuse qui, après la traversée de l’atmosphère, est de 1.000 W par m². Bien sûr, il faut un taux d’ensoleillement minimum, mais même si le temps est couvert, les panneaux continuent de produire de l’électricité.

Pour preuve, l’Allemagne est le pays européen qui compte le plus d’installations photovoltaïques. De même, si un panneau produit le plus d’énergie en étant orienté plein sud, il ne perd que quelques % de rendement, s’il est orienté sud-est ou sud-ouest. A noter, toutefois, que par temps de pluie, les nuages empêchent le rayonnement direct. Seul le rayonnement diffus passe et il est parfois insuffisant pour que l’installation photovoltaïque se mette en route.

Si dans les années 2000-2010, les fortes subventions des panneaux solaires et le manque de contrôle ont, effectivement, entraîné le déploiement d'entreprises éco-délinquantes, Aujourd’hui la certification QualiPV des installateurs garantit leur compétence technique, leur sérieux et leur solidité financière. De plus, les contrôles se renforcent. Dans tous les cas, si une entreprise vous démarche pour vous proposer une installation photovoltaïque à 1 € : fuyez !

Si la fabrication des modules photovoltaïques demande de l’énergie et, notamment, celle des cellules au silicium qui nécessite des fours à haute température, les sites industriels améliorent constamment l’efficience de leur processus de fabrication qui, de plus en plus, sont alimentés par des énergies renouvelables pour réduire l'impact sur l'environnement. Selon les technologies et les fabricants, l’énergie consommée lors de la fabrication d’un panneau s’amortit entre 1 et 3 ans de production. Une installation solaire photovoltaïque sur un toit, en panneaux silicium monocristallin, émet en moyenne 30 gCO2eq/kWh, en intégrant tout le cycle de vie, y compris l’origine du panneau. C'est 16 à 33 fois moins que les centrales électriques à énergies fossiles (gaz, charbon, fioul) et 8 fois moins que les émissions carbone moyenne des énergies électriques du réseau européen. De plus, l'amélioration régulière de la durée de vie des panneaux et leur fabrication croissante en France et en Europe devraient réduire, demain, les émissions.

C’est inexact : leurs composants principaux sont le silicium (le 2ème élément chimique présent sur terre derrière l’oxygène), le verre et l’aluminium. Ces matières premières sont abondantes. Les pénuries étant liées à la croissance exceptionnelle de la demande mondiale, elles sont temporaires, le temps d’augmenter la capacité des sites de production. En fait, le composant à surveiller est l’argent utilisé pour les soudures des composants électriques.

C’est faux. Désormais, les composants se recyclent ou sont valorisés en fin de vie à près de 90% : silicium et verre (cellules), aluminium (cadre), cuivre (câbles), argent (connexions électriques). L’éco-organisme SOREN est en charge de la collecte des panneaux en fin de vie.

La France dispose d’unités de recyclage et de valorisation pour les panneaux photovoltaïques cristallins qui représentent plus de 80% des installations. Sur l’année 2021, elle a ainsi recyclé 4.300 tonnes de panneaux photovoltaïques fabriqués et installés il y a déjà de nombreuses années.

Si c’est exact pour une très grande partie des panneaux, la situation actuelle montre que la stratégie d’importer des modules de l’étranger atteint ses limites, d’autant que l’augmentation des prix de l’électricité et du transport réduit le surcoût d’une fabrication en France. La filière se mobilise pour créer un écosystème complet, intégrant la construction de “gigafactory” (grands sites industriels). L’objectif est d’atteindre la bonne échelle opérationnelle que ce soit sur le silicium, la cellule, le module et les composants électroniques.

Si l’énergie photovoltaïque est intermittente, les solutions de stockage existent, notamment sous forme de batteries. L’usine Viessmann de Faulquemont, en Moselle (57), s’est d’ailleurs spécialisée dans la fabrication des batteries "lithium-fer-phosphate", particulièrement appréciées sur le marché allemand.

L'autoconsommation devenant de plus en plus intéressante pour diminuer la facture d'électricité, le stockage par des batteries va, clairement, devenir un standard dans les années à venir, d'autant que les avancées technologiques et le dynamisme des fabricants font de l’autoconsommation une solution de plus en plus performante.

Quelles perspectives pour demain ?

La performance des panneaux solaires progresse par saut technologique avec des paliers d’environ 10 ans. De 6% en 1954, le rendement des cellules au silicium est, ainsi, monté à 13-15% dans les années 70, avant de franchir la barre des 20% au début des années 2000. Cette progression devrait continuer dans les années à venir. Des solutions avec des matériaux inorganiques plus vertueux et des cellules multi-jonctions sont en cours de développement. Les cellules à pérovskite dont le rendement est passé, en 12 ans, de 3,8% à 25,5%, soit le même niveau que le silicium, sont particulièrement prometteuses. Le record mondial actuel de rendement est de 28,9% et la barre des 30% devrait être prochainement atteinte. De quoi améliorer l’efficacité des panneaux ou de réduire leur surface à puissance égale.

L’avenir prometteur de l’agrivoltaïsme

L’énergie solaire photovoltaïque est un enjeu crucial, Si on veut arriver à décarboner la France, il s’agit de multiplier par 10 la puissance installée pour atteindre 100 à 130 GW en 2050. Pour y parvenir, la coactivité entre photovoltaïque et agriculture est une piste majeure. Le potentiel est énorme avec un foncier de 29 millions de m², et l’intérêt des agriculteurs est réel par l’apport de revenus complémentaires. Un cadre réglementaire est en cours d’élaboration pour clarifier les modèles économiques, simplifier la partie administrative et garantir les bonnes conditions de l’exploitation agricole et de la production d'énergie solaire, quel que soit le modèle de culture (maraichère, céréalière, élevage ovin ou bovin).


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