Choisir son chauffage

Reconnaître un combustible bois (granulé ou bûche) de bonne qualité

Bûche ou pellet, choisir un bon combustible est important pour votre chauffage au bois et votre santé. Découvrez comment sélectionner un combustible de qualité.

Le choix d’une chaudière bois performante doit s’accompagner d’un combustible de qualité : bûche ou pellet, bien choisir est primordial. En effet, un combustible mal choisi risque de dégrader le rendement de l’installation et de détériorer votre équipement, et même la qualité de l’air. Un bois non adapté, par exemple encore humide, libère des substances polluantes lors de sa combustion.

Bien choisir son combustible bois bûche

Le choix de l’essence

Toutes les essences ne sont pas adaptées pour du bois de chauffage. Les feuillus durs (charme, chêne, hêtre, frêne…) possèdent un bon pouvoir calorifique et sont à privilégier. Les résineux, au pouvoir calorifique moins élevé sont également plus délicats à utiliser : il faut que leur température de combustion soit adaptée. Ils brûlent beaucoup plus vite et montent plus haut en température de combustion. C'est donc un excellent bois dans le cas où il est nécessaire de réchauffer rapidement une installation complètement froide. Mais attention, une montée en température et une chaleur trop forte peuvent également être synonyme d'une déformation du conduit de cheminée. Attention enfin, des résineux qui brûlent mal (à des températures inadaptées) peuvent encrasser les conduits et les vitres de vos poêles et cheminées 

Une humidité contrôlée

La quantité de chaleur libérée par le bois dépend aussi de son humidité. Le taux d’humidité ne doit pas dépasser 20% pour une combustion efficace. On observe sinon une perte de rendement (environ 25% avec des bûches à 40% d’humidité, selon l’ADEME). Un stockage adéquat permet au bois de bien sécher. Pensez d’abord à fendre les bûches pour un séchage plus rapide, mais aussi une combustion plus efficace. Puis, stockez le bois sous un abri couvert et ventilé (garages et caves sont à éviter). 18 mois de stockage apportent l’assurance d’un taux d’humidité adapté. Pour s’en assurer, frappez deux morceaux de bois entre eux : le bruit, comme le bois, doit être sec !

A noter, certaines chaudières peuvent aussi brûler des plaquettes de bois. Le taux d’humidité ne doit dans ce cas pas excéder 30%.

Pour ne pas se tromper : acheter un bois labellisé est l’assurance d’un bois de qualité, adapté au bois énergie. Pour les bûches, il existe deux labels : la norme "NF Bois de chauffage" et la marque nationale "France Bois Bûche", déclinée en 15 marques régionales.

Reconnaître un granulé de bois (ou pellet) de qualité

Le granulé de bois provient principalement du compactage de produits connexes de scieries tels que la sciure et les copeaux. Son taux d’humidité, inférieur à 10%, confère à ces petits cylindres de bois 100% naturels un haut pouvoir calorifique.

Pellet : un choix plus facile grâce aux certifications

L’association Propellet, qui regroupe des professionnels de la filière granulés, l’assure : il est aujourd'hui très simple de trouver du granulé de qualité puisque plus de 95% de la production française est certifiée. Il existe trois certifications sur le marché français qui apportent une garantie sur la qualité des granulés : la norme française "NF Biocombustible solides – granulés biocombustibles", la certification allemande "DINplus" et la certification européenne "ENplus". Ces trois certifications reprennent a minima les exigences de la norme ISO 17725-2, en particulier le diamètre et la longueur du granulé, l’origine de la matière première, le pouvoir calorifique inférieur (PCI), l’humidité, le taux de particules fines, le taux de cendres, la résistance mécanique, la masse volumique, ainsi que les teneurs en soufre, chlore et azote.

4 tests pour s'assurer de la qualité du pellet

Quatre tests faciles à réaliser permettent de contrôler la qualité du granulé de bois.

  • Le test par l’eau : le granulé, plongé dans l’eau, doit couler
  • Le test par la couleur : sa couleur doit être claire. Une couleur très foncée trahit la présence de matériaux moins nobles, tels des déchets végétaux ou de l’écorce
  • La dureté du granulé : cette méthode est utile pour comparer des granulés. Les granulés sont plongés dans quelques millimètres d’eau. Celui qui mettra le plus de temps à brûler, et qui sera donc le meilleur combustible, se désagrégera plus lentement
  • La couleur des cendres : elles doivent être gris clair, et plutôt fluides et volatiles. Une couleur noir indique un générateur mal réglé ou un granulé de mauvaise qualité, comportant par exemple de l’écorce. La combustion aura alors tendance à produire du mâchefer qui endommagera le générateur